Hermann Gmeiner

"...in my opinion nothing is more important than to care for a child"

Hermann Gmeiner

28 mars 2012

Le Quotidien d'une mère SOS en Haiti

Une journée dans le quotidien d’une mère SOS


Manmie Françoise et 3 de ces enfants devant sa maison au village de Santo

Françoise Sidonnice, souriante mère SOS, a accueilli l’espace d’une journée, l’équipe de rédaction de la lettre d’informations dans la maison qu’elle dirige au Village Santo depuis 18 ans.


Ce lundi 5 mars 2012, jour de notre visite à la maison 13 du village Santo, Manmie Françoise s’est réveillée, à 4 heures AM, « comme tous les matins », nous informe-t-elle, avant les enfants. Françoise Sidonnice, mère SOS âgée de 42 ans, se lève tôt tous les jours pour prendre l’avance qu’il lui faut tout juste pour mettre en branle la maison.

Elle commence par préparer le petit déjeuner qui est prêt à 5 heures, juste à temps pour le réveil des plus âgés des enfants qui doivent se préparer pour l’école. « Manmie Françoise » se dit très soucieuse de l’alimentation de ses enfants. C’est l’un de ses soucis les plus importants du matin. Elle prend également le soin de les faire réviser leurs leçons et de vérifier que les devoirs de maison la veille ont été faits.

6 heures 30 du matin, elle se hâte de réveiller les plus jeunes. Quelques bains, coups de peigne et autres préparatifs plus tard, elle s’assure que les enfants aient fini leur repas avant leur départ pour l’école, peu avant 7 heures. Sa matinée se poursuit avec la préparation du diner, et du second groupe qui doit aller à l’école.


Priorité : l’enfant
Le reste de la journée de Françoise n’est pas très différent des heures suivant son réveil. Son temps se repartit dans le maintien de la maison, la préparation des repas et l’assistance de toute sorte aux enfants.

Manmie Françoise est seulement l’une des 41 mamans SOS qui se vouent à créer un environnement où les enfants se sentent aimés, protégés, soutenus et en sécurité. Leur priorité : le bien-être des enfants. Ce qui n’est pas toujours facile, comme après le tremblement de terre quand les maisons, comme celle de Manmie Françoise accueillaient jusqu’à 35 enfants.

« Nous autres les mamans SOS, nous sommes à la fois infirmières, ménagères, lessiviers, cuisinières, professeures, psychologues, et j’en passe. Nous n’avons peut-être pas étudié ces domaines, mais nous les pratiquons tous les jours », soutient-elle.

Le travail d’une mère SOS, bien qu’elle ait reçu une formation, est surtout dictée par l’amour qu’elle porte à ses enfants et Manmie Francoise, elle, ne jure que par ça :  « J’aime les enfants SOS. Je ne travaille qu’à leur intérêt supérieur », nous témoigne-t-elle de ses propres mots.

Comment en douter quand on sait qu’elle est mère SOS depuis maintenant 18 ans ! Une expérience qu’elle affirme beaucoup aimer, surtout qu’elle a toujours gagné en retour le support des enfants qui se sont succédé dans la maison 13. Ces enfants qui lui témoignent « davantage d’affection que son fils unique biologique », avoue-t-elle.

Actuellement maman Françoise a onze dates d’anniversaire, grâce à ses dix enfants. Elle en fête véritablement dix, car elle oublie souvent sa date d’anniversaire pour se souvenir de ceux des siens. « Mes meilleurs moments passés à SOS, c’est les anniversaires de mes enfants », révèle-t-elle.

Manmie Françoise, avec le support de la tante Yolène Cassamajor, se dit disposée à aller jusqu’au bout de son engament à assurer le bien-être des enfants qui lui sont confiés.

Placer l’enfant au cœur d’une relation sûre, affectueuse et durable avec un parent ou une personne responsable de lui est l’un des grands objectifs de SOS Villages d’Enfants à travers le monde.

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