SOS VILLAGES D'ENFANTS HAITI: novembre 2011

29 novembre 2011

Le Programme du Renforcement Familial de Santo fête ses 6 ans d'existence

28 novembre 2005 - 28 novembre 2011:

6 années de services rendus par le PRF de Santo

Le programme renforcement familial (PRF) de Santo a vu lundi 28 novembre 2011 ses six ans d’existence. La coordination dudit programme a, pour marquer l’importance et pour célébrer ce 6ème anniversaire, organisé une petite activité récréative à Tamarin 1 à hauteur de la Croix-des-bouquets, le tout premier centre communautaire, avec la collaboration de tous les autres centres de la localité.

“Pwogram Ranfòsman Familyal la (PRF) vini nan Santo tankou yon lapli sou yon tè sèch ki plen pousyè. Li vini epi li retire pousyè yo, mete sous dlo ladann…Kontinye avèk nou tanpri paske tout pwojè nou yo poko fin reyalize. Mèsi, mèsi, mèsi.” C’est en ces termes que Dieulie PARMELUS, la coordonatrice du programme au niveau communautaire, s’adressait aux représentants de SOS Villages d’Enfants Haiti à l’occasion du 6ème anniversaire du programme renforcement familial de Santo célébré ce lundi 28 novembre 2011 à Tamarin 1.

Différentes activités ont été organisées à cette occasion pour valoriser les travaux réalisés depuis ce temps. L’assistance était composée d’importantes personnalités de l’organisation: Madame Ilu VALENZUELA, l’actuelle directrice de l’équipe nationale, Nody Helmsy GUERRIER, le coordonateur national du programme renforcement familial, la directrice Madame Rose Viala LEO, Monsieur Céligny DARIUS, consultant à l’organisation, certains membres du personnel et plusieurs autres personnalités rattachées directement ou indirectement au programme.

Les activités étaient plurielles et variaient selon leur rubrique. De la prière, des défilés, des parties de danses, des chansons, des sketches, et une exposition d’oeuvres réalisées par les parents, voilà ce dont constituaient les rubriques. Une remise de certificats aux parents formés faisait partie aussi de la programmation.

Cette sixième année d’existence du programme de Santo représente beaucoup pour les communautés bénéficiaires, et pour les agents de l’organisation. Le coordonateur national du programme exprimait ses sentiments de fierté et ses compliments pour le progrès que font les communautés. ”… Mwen gen anpil konfyans kominote yo gen pou rezève yon plas espesyal nan memwa yo pou nou pou sa nou fè deja ak tout sa nou pral fè ankò” parole mâchée par le coordonateur pour encourager ce qui est en train d’être fait au niveau des communautés lors de son discours.

Madame Rose Viala LEO, la directrice du programme à Santo, n’a pas quant à elle retenu ses mots à cette occasion. Elle expliquait à l’assistance l’avantage que le programme bénéficie en Haiti. Mis à part les multiples services reçus, les centres communautaires ont bénéficié de leur propre école dirigée par la coordination de ces centres elle-même avec le support de Myrtil CHARLES, directeur de l’école Hermann Gmeiner. La directrice a continué pour encourager cette solidarité remarquée afin de pérenniser le cours des activités. Le programme rend des services comme notamment: donner des cours de cuisine, de broderie, d’art floral, d’alphabétisation; donner à manger aux enfants et les instruire, etc. “ Sa nou komanse la-a se twokèt la, rès chay la dèyè e se nou ki pou mete men nan men san ipokrizi, san egoyis, san nou pa kite anbisyon pran tèt nou pou kraze bèl pwogram sa a responsab SOS yo mete pou nou an.” Propos lancés par la directrice avant de finir son discours.

A signaler que le programme renforcement familial de Santo a débuté avec un personnel composé de 3 collaborateurs. Aujoud’hui le nombre est passé à 33 employés. Le kindergarten transformé au commencement en centre social avait seulement 125 enfants, et 60 pour le premier centre communautaire Tamarin 1. Aujourd’hui, nous comptons 23 centres communautaires, nombre qui sera ajouté de 3 autres avant la fin de l’année, et le centre social. Le centre social est à 280 enfants et les 26 autres font ensemble 2774 enfants.

Les collaborateurs se lancent avec davantage de détermination à la réalisation de plus grands objectifs.

25 novembre 2011

DROITS DE L'ENFANCE

Droits de l’enfance: SOS Villages d’Enfants dit et fait

Une campagne de sensibilisation a été menée au cours de cette année 2011 sur les droits des enfants. Les enfants de l’école Hermann GMEINER ont été conduits à révendiquer eux-mêmes leurs droits. Ils révendiquaient notamment leurs droits au loisir, à la liberté, à l’éducation, à la liberté de pensée et de religion, à l’alimentation, etc.

SOS Villages d’Enfants agit en sorte que les enfants pris en charge dans ses programmes sachent bien leurs droits et participent à leur défense. Cette activité a donc témoigné de cette bataille à laquelle s’est livrée l’organisation.

Par ailleurs, SOS Villages d’Enfants a élaboré une politique de la protection de l’enfance dans son souci de sauvegarder les droits des enfants. Cette politique est l’expression théorique de ce qu’il fait sur le terrain en faveur des enfants, des familles, des communautés, etc. Un extrait de cette politique est ce qui suit:

SOS Villages d’Enfants s‘engage à créer et à maintenir un environnement protecteur qui promeut ses valeurs fondamentales et empêche l’abus et l’exploitation des enfants. Nous condamnons fortement toute forme de violence et d’exploitation des enfants, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre organisation, et répondons de manière appropriée à tout abus prouvé ou présumé et à toute tentative d’abus. Nous développons des mécanismes pour sensibiliser, prévenir, encourager le signalement et faciliter la réaction. Nos actions peuvent aller de mesures de développement du personnel comme la formation et le conseil jusqu’à des mesures comme la suspension, le licenciement ou la poursuite en justice.

Pour SOS Villages d’Enfants l’intérêt supérieur de l’enfant est toujours une priorité. Tout enfant a le droit à une éducation de qualité ainsi que le droit de développer son potentiel, de participer et d’être protégé de toute discrimination. Chacun a la responsabilité de protéger les enfants de toute forme d’abus, d’abandon, d’exploitation, de violence et de discrimination. Cette politique porte une attention particulière aux mécanismes internes pour prévenir et répondre aux abus au sein de SOS Villages d’Enfants.

Nous sommes conscients que l’abus et l’exploitation des enfants existent dans tous les pays et toutes les sociétés du monde. Tenter de les définir comme un phénomène mondial pose toujours des difficultés en raison des différences culturelles énormes, religieuses, sociales, politiques, légales et économiques que rencontrent les enfants. SOS Villages d’Enfants respecte toutes les cultures et toutes les religions; ...et s’engage pour une sensibilisation plus large, la prévention et le travail de plaidoyer au sein des familles, des communautés et des autorités nationales pour promouvoir la protection des droits de l’enfant.

L’ORGANISATION A UNE POLITIQUE DE PROTECTION DE L’ENFANCE

Cette politique a pour but :

• de prévenir les cas de violence envers les enfants et de réduire le nombre d’incidents (entre enfants, entre adultes et enfants) dans les institutions et les programmes de chaque association membre.

• de contribuer à ce que les enfants soient conscients de leurs droits et de leur rôle actif dans le domaine de protection de l’enfant.

• d’informer les enfants, le personnel, les membres du comité directeur, les membres de la famille et de la communauté, les bénévoles et les partenaires (parrains, donateurs, journalistes, autorités...) sur la politique de protection de l’enfant et les procédures y étant liées (prise de conscience, prévention, signalement, réaction),

• d’encourager tous les employés directement impliqués dans le travail avec les enfants à utiliser des compétences nécessaires au développement individuel et à la protection de chaque enfant.

• donner aux enfants les moyens de parler de la violence

• d’assurer que la totalité des employés disposent des conditions de travail nécessaires pour pouvoir contribuer au développement individuel de chaque enfant,

• d’encourager un dialogue ouvert et honnête sur la violence envers les enfants dans le cadre de réunions et ateliers nationaux,

• d’encourager un dialogue ouvert et honnête sur la violence envers les enfants dans le cadre de réunions et d’ateliers nationaux dans tous les programmes et structures, entre les parties prenantes (enfants, jeunes adultes et leur famille, éducateurs, direction, membres du comité directeur, chargés de la collecte de fonds et des relations publiques, enseignants, équipe de sécurité et maintenance, etc.)

• de mettre en place des systèmes de signalement, pour chaque institution et chaque programme, justes, sécurisés et transparents garantissant aux parties prenantes (enfants, parents, personnel) le droit d’être entendues,

• de créer un réseau actif de protection afin que tous les enfants et adultes au sein de l’organisation soient en sécurité et soient protégés. Au sein des associations nationales et entre elles, les employés travaillent ensemble pour la protection de l’enfance.

Cette politique de protection témoigne également combien, pour SOS Villages d’Enfants, l’application quotidienne des droits de l’enfance est essentielle. Si l’enfant vit chaque jour, ses droits méritent d’être respectés quotidiennement. Le 20 novembre est la journée internationale des droits de l’enfance. Mais le respect permanent de leurs droits, voilà ce qui garantit leur épanouissement intégral au cours de toute leur vie.

<<...A mon avis rien n’est plus important que de prendre soin d’un enfant.>>

Hermann Gmeiner