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Un orphelinat en Haïti grâce aux donateurs québécois.
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es bénévoles de la Fondation Jacqueline-Lessard en Haïti viennent de poser la dernière pierre de l’orphelinat-école qu’ils construisent dans la banlieue de Port-au-Prince, Croix-des-Bouquets. L’équipe recherche maintenant un partenaire pour assurer son fonctionnement.
«La générosité des Québécois nous a permis de rendre concret le projet qui tenait tant à cœur à Jacqueline Lessard», affirme Mylène Béliveau, directrice du projet de construction.
Ce projet comprend un orphelinat d’une capacité de 80 places, une école pouvant accueillir 400 enfants auxquels s’ajoute un bâtiment annexe, pour un coût total de 1,8 M$. Il a été initié par la Fondation Jacqueline-Lessard, du nom d’une Almatoise de 85 ans qui se mobilise pour les enfants haïtiens, et soutenu par de nombreux mécènes québécois.
Toutefois, aucun partenaire haïtien n’est en mesure d’assurer le fonctionnement de l’établissement pour le moment. La Fondation a en effet rompu toute collaboration avec l’organisme Espoir d’enfants qui veillait jusqu’à présent à la bonne marche de l’ancien orphelinat.
David Payne, consultant de la Fondation, a constaté quelques zones d’ombres et un manque de transparence dans les comptes de fonctionnement d’Espoir d’enfants. Il en a conclu que les exigences des donateurs québécois n’étaient plus remplies.
En janvier, le problème avait été soulevé, mais à l’époque, Jacqueline Lessard défendait le bilan d’Etienne Bruny, responsable de l’ancien orphelinat. Aujourd’hui, l’octogénaire est revenue sur sa position
«Mme Lessard a pris conscience de beaucoup de choses devant les faits que nous lui avons présentés, assure Mylène Béliveau. Pour le reste, le cas Espoir d’enfants est maintenant entre les mains des autorités haïtiennes»
La Fondation a bon espoir de trouver un organisme capable de coopérer à son projet. «Nous sommes en pourparlers avec plusieurs collaborateurs potentiels, indique David Payne. Nous pensons pouvoir annoncer un partenariat d’ici au 15 juin.»
Construire en zone sinistrée
Jean-Pierre Chicoine, coordinateur humanitaire pour Oxfam-Québec, n’aurait pas pensé être confronté à autant de difficultés en se lançant dans le projet d’orphelinat-école.
Jean-Pierre Chicoine, coordinateur humanitaire pour Oxfam-Québec, n’aurait pas pensé être confronté à autant de difficultés en se lançant dans le projet d’orphelinat-école.
«En plus du tremblement de terre, Haïti a connu un ouragan et une épidémie de choléra alors que nous débutions le projet, explique-t-il. Sans parler des difficultés d’approvisionnement en matériaux, l’instabilité des prix, les délais pour obtenir des approbations administratives ou encore des difficultés de déplacement. Seule la bonne volonté de tous nous a permis de réussir!»